Chanel, n°16

Publié le par Maurizio Rofrano

Chanel, PE 09

Le luxe par la légèreté et la fraîcheur pour cet ensemble de la collection Printemps-Eté 2009 actuellement dans les salons de la rue Cambon: veste courte poids plume en tulle fin et transparent à l’apparence tweed, jupe couture blanc albâtre éclatant en jersey, collant noir tissé avec deux fils de deniers différents, sandales compensées en PVC ornées de plumes sur le talon qui ondulent dans le vent et enfin collier plastron au mille fleurs colorées.
Quelques uns des fondamentaux de Coco sont ici réunis, y compris le fait de cacher les genoux, partie du corps que le grande dame trouvait disgracieux. C'est ce que ne manqua pas de rappeler Karl Lagerferld lors de la conférence de presse en octobre dernier, tout en ajoutant que ces collants étaient dit "à la française". Notion probablement inventée par le créateur, puisqu'il n'a pas été possible d'en trouver trace ailleurs. Mais qu'est-ce qui a pu motiver le couturier à recourir à une telle appellation? L'envie d'ajouter une nouvelle notion à la bâtisse de la couture française, une bravade humoristique devant les journalistes, l'expression d'une certaine lourdeur maniérée propre à la couture française et que ces collants exprimeraient, ou enfin, peut-être, un peu des trois à la fois. Reste que Lagerfeld réinterprète encore une fois magistralement, en le rajeunissant, l'acquis de la maison. La veste, dans un style d'emblée reconnaissable comme étant celui de Chanel, est combinée avec une jupe plus simple et des chaussures plus modernes (artificielles) qui donnent à l'ensemble un ton plus prêt-à-porter ou casuel. Loin du total look, le style est brisé et se retrouve par ce biais d’autant plus revigoré. Le fait de parler de "collants à la française" est aussi un moyen pour renouer avec l'histoire.

Publié dans Vêtements femme

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