Schiaparelli et Hardy

Publié le par Maurizio Rofrano

Elsa Schiaparelli, été 1938

Pierre Hardy, AH 08

Pierre Hardy, AH 08

Qu'est-ce qui unit ces deux créations ? Mais surtout qu'est-ce qui les sépare? Les "chaussures cheveux" d'Elsa Schiaparelli de l'été 1938 (juste avant la guerre) avaient dû choquer ou pour le moins déranger à l’époque. La fourrure de singe donne une impression chevelue à un endroit où on l'attend le moins. L'étrange s'empare des bottines pour produire un dépaysement. Chez Pierre Hardy rien de tout cela. L'époque n'est plus à la surprise par l'absurde. Pour ce qui concerne les boots à talon, c'est le comique qui joue pour donner l’impression d’une sorte de yeti au féminin. Quant aux escarpins, c'est plutôt un effet sexy, genre plumes de danseuse gogo, qui est recherché. De nos jours, les symboles sont définitivement passés de mode, ce que l'on recherche c’est le concret (même dans l'imaginaire).

Publié dans Souliers

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